Réfléchir la programmation :
gestes critiques, gestes créateurs (expérimenter, réagir, décoloniser, le film exposé)

Bette Gordon, Variety, 1983
projet
Présenté par la revue Hors Champ avec la collaboration de Cinéma public.
Présenté en quatre séances à partir de mai 2025.
Dans le cadre d'une réflexion rétroactive, Hors champ, à la fois revue numérique et organisme de programmation, souhaite interroger la programmation de films. Afin d'alimenter cette réflexion, quatre séances sont prévues à travers desquelles des organismes et des programmateur·rice·s externes viendront discuter de leur démarche, à partir de films proposés.
Comment la programmation peut-elle étendre l'écriture des images et des films ? Quelles actions implique et suppose-t-elle ? Peut-on la comparer à un travail d'édition ou à un geste de création ? Comment concevoir le temps d'un programme, travailler en amont le désir des spectateur·rice·s, étendre la problématique à l'œuvre, inclure les discours des artistes, réfléchir le public contextuel auquel elle s'adresse et penser en fonction du canal de diffusion mobilisé ?
Cette initiative vise à travailler et à rendre visibles, au fil des séances, différentes dimensions éthiques, esthétiques, politiques et médiales qu'interpelle la programmation de films, et du même élan, à déplier les gestes impliqués.
Avec la lumière collective
3 mai, 14 h – 17 h
Au Cinéma public, Casa Italia
Programmateurs invités : Benjamin R. Taylor et Noa Blanche de la lumière collective.
Médiatrice : Nour Ouayda, membre de Hors champ, cinéaste et programmatrice.
Discutante : Mathilde Fauteux, programmatrice et coordonnatrice de la distribution chez Vidéographe.
Présenté en quatre séances à partir de mai 2025.
Dans le cadre d'une réflexion rétroactive, Hors champ, à la fois revue numérique et organisme de programmation, souhaite interroger la programmation de films. Afin d'alimenter cette réflexion, quatre séances sont prévues à travers desquelles des organismes et des programmateur·rice·s externes viendront discuter de leur démarche, à partir de films proposés.
Comment la programmation peut-elle étendre l'écriture des images et des films ? Quelles actions implique et suppose-t-elle ? Peut-on la comparer à un travail d'édition ou à un geste de création ? Comment concevoir le temps d'un programme, travailler en amont le désir des spectateur·rice·s, étendre la problématique à l'œuvre, inclure les discours des artistes, réfléchir le public contextuel auquel elle s'adresse et penser en fonction du canal de diffusion mobilisé ?
Cette initiative vise à travailler et à rendre visibles, au fil des séances, différentes dimensions éthiques, esthétiques, politiques et médiales qu'interpelle la programmation de films, et du même élan, à déplier les gestes impliqués.
Séance 1
ExpérimenterAvec la lumière collective
3 mai, 14 h – 17 h
Au Cinéma public, Casa Italia
Programmateurs invités : Benjamin R. Taylor et Noa Blanche de la lumière collective.
Médiatrice : Nour Ouayda, membre de Hors champ, cinéaste et programmatrice.
Discutante : Mathilde Fauteux, programmatrice et coordonnatrice de la distribution chez Vidéographe.
Le cinéma expérimental présente la particularité de se déployer en-dehors des circuits commerciaux et du grand public. À la fois très présent et discret à l’échelle de la scène montréalaise, ce cinéma, qui entretient des connivences avec les arts visuels, la performance et le cinéma d’animation, présente aussi cette autre particularité de faire dévier la narrativité du cinéma traditionnel vers des façons de faire davantage liées à la processualité, à la matérialité, à la perception et de la sorte convient des formes d’opacité qui réfléchissent la création et interrogent les positions conventionnelles de spectature.
En vertu de l’exigence que pose cette plus grande opacité, le cinéma expérimental nécessite un accompagnement que l’on dirait plus soutenu, ce que déploie depuis 2015 la lumière collective, organisme qui se définit comme un collectif d’artistes et de commissaires, un micro-cinéma présentant les films sur leur support d’origine et un espace de pratique et de résidences. Depuis sa création, l’organisme chapeaute une programmation en séries (VISIONS, IN SITU) et cherche à faciliter la diffusion de formes expérimentales. Selon un esprit qui se veut ouvertement collaboratif et horizontal, la lumière collective organise des séances de projection en présence des artistes et entend, selon les mots de Benjamin R. Taylor, co-fondateur du lieu, de « décortiquer les films ensemble dans un espace commun ».
Quels sont les petits et grands principes qu’observe la lumière collective en rapport avec cet esprit de collaboration ? Comment le geste de diffuser le cinéma expérimental s’enrichit de la salle de la lumière collective et comment la salle, son identité, sa taille, son emplacement, influencent la réception des films ? Qu’est-ce que la programmation de cinéma expérimental fait au cinéma et à l’art ? En quoi la discussion avec les artistes et cinéastes enrichit les programmes, au-delà des évidences ?
Films présentés :
ALIKI
Richard Wiebe | 2010 | numérique | 6 min;
SPACY
Takashi Ito | 1980-81 | 16mm vers numérique | 10 min ;
SHAPE SHIFT
Scott Stark | 2004 | numérique | 3 min;
WILD FILLY STORY
Josefin Arnell | 2020 | numérique | 20 min
Séance 2
RéagirJuin 2025
Séance 3
DécoloniserAutomne 2025
Séance 4
Le film exposéAutomne 2025