ISABELLE PAUWELS

Writing in Three Dimensions [Écrire en trois dimensions]

Isabelle Pauwels. Max Experiments. © l’artiste.

suivi


︎septembre 2024

Some Final Thoughts on Max Experiments (2023-24)


Over the past year and a half, I taught myself to build interactive installations using Max, a visual programming language that allows me to connect hardware devices to each other; process or generate audio and video signals in real time; trigger webcams to record video; and perform cross-modal mappings (i.e. an audio signal affects a video signal). First, I taught myself the basics of Max programming by following a free online course from Kadenze. Then I moved into the studio where I created an environment made of wooden frames I skinned in a variety of mesh fabrics, to which I then added a hammer, a pair of scissors, a paper plate with a face drawn on it, and other objects laying about in the studio. Placing speakers, video projectors and lights in and around the frames and objects, I scripted “patches” in Max that triggered a series of events between the elements. Using webcams and my cellphone, I captured these events and documented my patches using a combination of OBS (a free screen recording app) and recording objects within the Max patch. Watch a brief overview of my studio activities here.
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︎NOVEMBre 2023 – 1

Documentation of a sculpture with lights/audio controlled by a Max patch I wrote. (Documentation d’une sculpture avec lumières / son contrôlé par un Max patch (correcteur) que j’ai codé.)
Ceci est un essai, pas une œuvre.
 

Je suis en train d’apprendre, en autodidacte, à me servir de Max, un logiciel interactif qui me permet de programmer les éclairages, d’acheminer les flux audios et de planifier leur défilement. Pour réaliser cette expérience, j’ai sélectionné, un peu au hasard, des fichiers audios tirés d’anciens projets vidéo, et je me suis servie de mon correctif Max pour y prélever des échantillons sonores.

Ce correctif emploie une abstraction créée par Thomas Fredericks : le dispositif [DMX USB Pro]. Celui-ci me permet de communiquer avec le contrôleur d’éclairage DMX (un petit module USB de la taille d’une paume qui envoie des signaux à mes dispositifs d’éclairage).

J’ai filmé la sculpture à l’aide d’une webcam et de mon téléphone. La trame sonore a été enregistrée par le correctif Max lui-même. J’ai employé le dispositif [adoutput] pour extraire le débit du pilote audio, qui me permet d’enregistrer en continu tandis que je déploie le correctif. J’ai redirigé le signal audio après coup, à l’aide du logiciel Resolve.

︎NOVEMBre 2023 – 2

Documentation of the Max patch in action. (Documentation d’un Max patch (correctif) en action)
Ceci est un essai, pas une œuvre.
 

Ceci est une tout autre vue de la même sculpture que la semaine dernière. La vidéo présente le programme que j’ai codé dans Max pour gérer les effets sonores et d’éclairage dans la sculpture.

Je me suis servie du logiciel OBS pour réaliser à la fois une capture d’écran – afin de donner à voir mon correctif au travail – et une capture vidéo, pour montrer la sculpture en action. Le correctif Max emploie une abstraction créée par Thomas Fredericks : le dispositif [DMX USB Pro]. Celui-ci me permet de communiquer avec le contrôleur d’éclairage DMX (un petit module USB de la taille d’une paume qui envoie des signaux à mes dispositifs d’éclairage). J’ai également réalisé quatre abstractions de mon cru, pour les dispositifs d’éclairage DMX (en bas à gauche, dans le correctif). Les abstractions sont des boîtes-objets qui renferment des parties précises du correctif afin qu’elles soient facilement réutilisées pour créer des correctifs différents.  

︎juin 2023

︎Foreign-Object.pdf


projet

Writing in Three Dimensions [Écrire en trois dimensions]

Isabelle Pauwels perçoit dans l’univers de la lutte professionnelle, ce cirque absurde nourri de violence consensuelle, les signes distinctifs du drame contemporain. Dans cette forme artistique, le récit n’est plus générateur de sens, mais représente plutôt un contexte propice à l’improvisation, qui en déborde bien souvent pour se déverser en-dehors de l’arène. Dans sa pratique artistique fondée sur le récit, Pauwels tente ainsi de réunir les conditions propres à un match de lutte. Au lieu de concevoir son temps d’atelier comme une période de dix jours au cours desquels elle se livrerait à une course à obstacles composée d’interprètes, de décors, d’accessoires, de costumes, de caméras et d’éclairages, elle fera de l’atelier un espace de recherche favorable à l’improvisation. Elle se servira de Max, un langage de programmation visuel pouvant émettre et traiter des signaux vidéo et audio, et Sudowrite, une application d’écriture alimentée par l’intelligence artificielle, pour osciller entre texte, sculpture et performance.

Soutien en pratique artistique reçu en 2022.


PRATIQUE

Pauwels explore notre investissement commun dans le monde comme une compilation de représentations, de conventions narratives et de clichés. Nous nous engageons dans ce monde à la fois en tant que spectateur.trice.s et en tant que performeur.e.s, souvent simultanément. Pour Pauwels la conscience divisée qui caractérise notre rapport au monde extérieur et notre implication en tant que regardeur faisant partie d’un auditoire est à l’image de notre réalité contemporaine que nous vivons comme distraction ou interruption, et dont le cadre de référence se transforme incessamment.


BIOGRAPHIE

Isabelle Pauwels vit et travaille présentement à Montréal. Elle a terminé un baccalauréat en beaux-arts de l'Emily Carr Institute of Art and Design (Vancouver) en 2001, et une maitrise en beaux-arts de la School of the Art Institute of Chicago en 2006. En 2009, elle a été la première lauréate du Brink Award, décerné à une artiste en début de carrière travaillant dans l'État de Washington, en Oregon ou en Colombie-Britannique. En 2013, elle a été finaliste pour le Prix Sobey. Récemment, son travail a été présenté À AXENÉO7 (Gatineau), Dazibao (Montréal), au Musée d'art contemporain de Montréal, à la galerie Unit 17 de Vancouver et au Experimental Media and Performing Arts Centre du Rensselaer Polytechnic Institute, à Troy (New York).
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Numéro d'enregistrement : 733486310RR0001